Une larme contient en elle l’expression
concrète d’une émotion du cœur, elle témoigne de la tristesse que ressent une
personne par rapport à des événements qui l’affectent. Nous vivons dans un
monde où les larmes n’ont pas la cote. Nous associons trop souvent une larme à
de la faiblesse, de la dépression, à la limite, à un problème de santé mentale.
Nous voyons bien la tristesse des autres,
mais il faudrait qu’elle passe rapidement et qu’on ne s’y attarde pas trop
longtemps. Nous voudrions nous-mêmes essuyer cette larme qui nous rend mal à
l’aise, donner quelques conseils et que la personne reprenne enfin ses esprits.
Nous avons nous-mêmes vécu des choses semblables où d’autres nous ont témoigné
la manière dont ils s’en sont sortis. Il peut nous sembler aidant de partager
ces choses avec la personne triste dans un souci de l’aider.
Cette larme qui coule sur cette joue est
souvent la seule manière que le corps a eu de manifester quelque chose à
l’extérieur de lui-même. Plein de choses se retrouvent à l’intérieur de lui qui
n’a pas été en mesure de se dire.
Notre simple présence, notre pleine
disponibilité, nous écoute attentive peuvent permettre à cette goutte de se
transformer en torrent et d’exprimer enfin dans un élan de libération ce qui
était bloqué à l’intérieur de la personne.
Tous les conseils et idées que
nous voulons suggérer, bien que bien intentionnés, peuvent risquer d’empêcher
cette libération émotionnelle très importante pour le soulagement de la
personne que nous voulons aider. Réaliser de grandes choses, c’est réaliser
l’importance que nous pouvons jouer dans l’ouverture permettant l’épanchement
de la tristesse.
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