jeudi 24 novembre 2016

Sortir de la solitude par le sentiment du vivre ensemble


Nous n’avons pas toujours l’impression de vivre ensemble. Quand je suis en voiture avec plusieurs personnes autour de moi, je suis en interaction sans m’en rendre compte. J’existe dans le même espace-temps d’un nombre considérable de personnes. Actuellement sur la planète, il y a du monde qui se couche et d’autres qui se lèvent. Nous réalisons tous et toutes des choses simultanément. Il est intéressant de se saisir dans un sens plus large.

La solitude est le sentiment de se sentir seul. Nous pouvons changer cette perspective du sentiment de se sentir seul en prenant conscience que nous ne sommes pas seuls. Il est certain que nous ne sommes peut-être pas en communication directe avec les autres personnes, mais nous vivons actuellement dans un temps et un espace qui est partagé avec une multitude de gens sur la planète.

Un exemple est que notre consommation a un impact sur le marché économique mondial ou sur le taux de pollution de nos sociétés. Nous consommons, nous échangeons, nous participons à l’ensemble des transactions. Ce que moi je jette dans une poubelle, d’autres personnes jettent aussi quelque chose en même temps que moi de façon décalée de quelques heures. Nous générons ensemble la totalité de la consommation et malheureusement aussi de la pollution mondiale.

Se sentir comme un élément d’un tout nous permet de nous saisir dans un espace beaucoup plus large que ce que nous pensons. Quand j’écoute la télévision, ce sont les cotes d’écoute qui viennent d’être modifiées par ma seule action. Si je consomme un produit qui a été fabriqué ici au Québec ou à un autre endroit dans le monde, je suis en communication directe avec les personnes qui ont conçu la publicité ou qui ont participé à la fabrication et à la vente de ce produit. C’est tout un système économique qui a bougé du fait de ma simple action.

Il en va de même de toutes les actions qui concernent les autres. Si je participe à un spectacle d’humour et que mon rire se fait entendre en même temps que le rire de toutes les autres personnes qui m’entourent, notre action commune entraîne le rire d’une foule.

Ceci est une façon de se voir élargi dans la vie. J’ai déjà côtoyé une personne qui me disait : quand je suis dans une bibliothèque et que j’ouvre des livres ou des revues, je ne suis pas seul. Je suis en relation avec toutes ces personnes dans notre temps ou dans des temps anciens qui ont écrit pour que je lise ce qu’elles ont ou avaient à dire.

Lorsque je me sens seul, je peux toujours me demander comment présentement ou dans ma journée j’ai été en lien avec d’autres personnes sur la planète. Je vais vite me rendre compte que plusieurs de mes actions et des actions des autres nous font vivre dans un grand mouvement relationnel.

 

 

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