Guerres, famines,
attentats, maladies, violence sous toutes ses formes, tortures, génocides,
meurtres, tueries, massacres, viols… toutes ces réalités démontrent finalement
que la vie contient en elle l’élan de sa propre destruction. Toutes ces
réalités ont le siège de leur existence dans l’ignorance, dans
l’égocentrisme, dans ce qu’il y a de plus sombre.
L’être humain fait vivre à
ses semblables des atrocités indescriptibles (pensons au massacre du Ruanda,
aux camps de concentration nazi, aux actes terroristes, à la violence urbaine de nos grandes
métropoles qui s’étendent même un peu partout, pour ne nommer que ces exemples).
Il use de moyens incroyables pour faire triompher ses idées, ses valeurs, ses
croyances. Son point de vue s’incarne dans de multiples gestes qu’il justifie à
partir d’argumentations et de certitudes qui légitiment ses actions.
Depuis des milliers
d’années, l’homme vit dans cette double réalité du bien et du mal. La plupart
du temps, il croit que ses actes sont de l’ordre du bien pour une raison ou une
autre. Il juge les actions des autres comme mal et justifie ainsi sa violence
envers ceux-ci en mettant en place des actions visant à éliminer le mal en
l’autre. Combien de guerres d’idées, d’attentats suicides vont justifier
pleinement et valoriser ceux et celles qui vont les mettre à exécution ?
Ces gestes de contraintes, d'agression ou d’élimination de
la vie sont souvent mis de l’avant au nom d’un Dieu quelconque. Pouvons-nous
pour un instant nous distancer de nos propres croyances et nous demander :
Est-ce que Dieu entérine en effet tous ces actes de violence et de destruction ?
Si la vie est la plus
grande chose qui existe dans cet univers, alors pourquoi se permet-elle de
faire autant d’atrocité ? Est-ce que nous pouvons penser un seul instant que ce
grand déploiement de la vie désire tout ceci ? Est-ce que c’est la vie qui
détermine qui sera tué demain matin dans le but de faire vaincre telle ou telle
idée ? Si oui, est-ce que la vie porte en elle son propre germe de sa
destruction ? En ce sens, est-ce que nous, qui sommes porteur de vie, en même
temps nous sommes porteur de cette destruction? Est-ce que la vie doit
s’éliminer par elle-même à travers nous ? Si l’être humain est comme tous les
autres êtres vivants dans le déploiement de l’existence de la vie, comment se
fait-il qu’elle permette tout ceci ?
Il faut être conscient de
la présence de cette force de destruction potentielle qui est en nous, nous les
êtres humains. Cet instinct de destruction se retrouve dans nos moindres
gestes. Nos peurs, valeurs, croyances, pulsions peuvent causer de graves
conséquences pour nos semblables.
En fait, nous avons le
choix de permettre que cet élan de destruction se continue à travers nous ou le
choix de l’arrêter. Si nous choisissons de ne pas arrêter cette force, et bien
elle va continuer à perpétuer des tristesses, des douleurs, des peurs, et des
atrocités sous toutes leurs formes. Nous allons donc toujours laisser à cette
trace de destruction qui est en nous le droit d’anéantir. Nous avons un autre choix
c’est de valoriser l’aspect créatif de la vie, cette expansion saine pour tous
les êtres qui sont impliqués par celle-ci. Nous pouvons aider notre semblable
à mieux profiter de sa propre vie, par un geste de générosité total.
Réaliser de grandes choses
dans ce cas-ci, c’est de constater que nous pouvons, chacun de nous, prendre
conscience de cet élan de destruction dans notre vie de tous les jours
(exemple : quand nous sommes en colère contre notre semblable, que nous avons envie de le détruire par des paroles, que nous choisissions de lui nuire ou
médire sur lui, quand nous avons envie de frapper, de crier ou d’injurier notre
semblable, lui dérober son bien, etc.) et de remplacer tout ceci par la
générosité, le partage, la compassion et le respect du déploiement de la vie sous
toutes ses formes. Ceci est un choix qui commence avec chacun d’entre nous et
nous avons le choix et la capacité de dire non à cet élan de destruction.
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