mardi 30 mai 2017

Augmenter la confiance en Soi

L’homme : J’aimerais vous entendre sur la confiance en soi. Je vous explique pour quelle raison. J’ai l’impression que je ne me sens jamais à la hauteur soit dans mon travail ou dans mes relations avec les autres personnes.

Concernant ma vie professionnelle par exemple, à toutes les fois que j’ai une nouvelle tâche à réaliser, je doute sur ma capacité à être en mesure de le faire correctement et selon ce que mes supérieurs s’attendent de moi. Je sais pourtant que j’ai suffisamment d’expérience dans mon domaine et que je vais y arriver. Je sais également que je vais y mettre les efforts nécessaires et mobiliser mes connaissances ou demander de l’aide au besoin. Cependant, j’ai toujours cette habitude de commencer à faire face à une nouvelle tâche avec des craintes. Ceci me procure de la nervosité et de l’anxiété qui sont pourtant non nécessaires dans ma vie. J’aimerais tant affronter ce qui se présente avec courage et détermination et avec la pleine confiance en moi qui me permettrait d’être en toute possession de mes moyens, sans y perdre autant d’énergie. Avez-vous une idée sur ce que je devrais faire pour acquérir une plus grande confiance en moi ?

Le pêcheur : Si tu le veux bien, regardons ton questionnement dans un autre angle. Partons de la question que tu as posée. Tu mentionnes l’idée d’une plus grande confiance en « moi ». Le « moi » en question, qui est-il ?

L’homme : C’est moi-même, qui je suis-je crois….

Le pêcheur :  J’apporterais une nuance. Tu vois, cela nous amène à l’interprétation de ce que tu es. Ce « moi » n’est pas ce que tu es vraiment. Le « moi » est une description de ce que tu crois être. C’est une évaluation de ce que tu es et cette évaluation est très éloignée de ta vraie nature. Le « moi » t’amène à toutes sortes de remarques sur que tu es et sur les façons que tu devrais faire les choses ; dans ce cas-ci réaliser les tâches correctement pour être à la hauteur. Cette discussion intérieure de ce « moi » sur ce que tu es ou ce que tu devrais faire, elle agit comme une sorte de grand juge qui alimente le sentiment de doute. Curieusement, la peur et l’anxiété qui se manifestent proviennent de ce « moi » qui s’évalue, qui se dévalorise et se sous-estime sans cesse sur sa capacité à faire correctement les choses.

Ce « moi » fait tellement une grande campagne de peur dans ta tête, qu’il entraîne aussi des craintes sur ce qu’il croit que les autres vont penser. Il interprète à l’avance notamment ce que tes supérieurs pourraient penser de tes actions et de toi, si par exemple tu ne faisais pas les choses de telle ou telle manière. Le travail n’est pas encore commencé que ce « moi » de doute et de peur se met déjà en mode de condamnation des actions potentielles non encore réalisées. Il en résulte un empoisonnement de tes énergies vitales qui justement vont être nécessaires pour réaliser les tâches prévues. Il agit comme un paralysant sur ta propre vitalité. Il peut même faire en sorte de te pousser à effectuer des actions qui se seraient faites autrement sans tout le bouleversement émotionnel qu’il a lui-même créé.

Alors, dis-moi, veux-tu toujours avoir, comme tu le dis, une plus grande confiance en ce « moi », alors que c’est lui-même qui te juge sévèrement. Peux-tu faire confiance à ce « moi » jugeur de ce que tu fais et de ce que tu es. Crois-tu vraiment que c’est en lui qu’il faut faire augmenter ta confiance ?

L’homme : C’est vrai que j’ai l’habitude de me dévaloriser et de me juger sévèrement… Vu comme ceci, je devrais changer mon expression alors ! Plutôt que de dire j’aimerais avoir une plus grande confiance en « moi », dire : augmenter…eh… en fait, je ne sais pas vraiment quoi dire à la place.

Le pêcheur : Alors, poussons un peu la discussion. Dis-moi qui se juge ?

L’homme : C’est l’idée que je me fais de « moi », en fait c’est ce « moi » qui juge les actions que je m’apprête à réaliser.

Le pêcheur : Excellent. Pour que tu puisses affirmer ce que tu viens de dire, il faut que quelqu’un d’autre en toi ait constaté ce que fait ce « moi ». Je dirais donc que c’est le « Je » qui voit ce « moi » qui se juge constamment.

L’homme : Ce « Je » alors, est-ce que c’est le Soi, est-ce que c’est ce que je suis vraiment en-dehors de l’envahissement du « moi ».

Le pêcheur : C’est exactement cela. Je te ramène maintenant à la première phrase que tu m’as mentionnée : tu aimerais m’entendre sur la confiance en soi. Nous y voici donc à ce « Soi ». Ne serait-il pas mieux de dire : comment augmenter la confiance en Soi.

L’homme : Comment peut-on faire ceci ? Moi…  oups… « Je »… n’en ai aucune idée !

Le pêcheur : Pour augmenter la confiance en Soi, il faut juste faire porter son attention sur ce Soi qui regarde ce qu’il y a à réaliser. Tu l’as dit toi-même lorsque tu as mentionné que tu sais que tu as assez de connaissances, d’expérience, que tu connais les efforts à mobiliser et les moyens pour recourir à de l’aide au besoin. Tu sais et tu ressens toutes ces choses avec un certitude et sans l’ombre d’un doute. Tu sais aussi qu’il faut du courage et de la détermination pour affronter les tâches à réaliser. Si je te demandais, es-tu certain que ça prend toutes ces choses pour réaliser ces tâches, que répondrais-tu ?

L’homme : Je te répondrais, oui j’en suis certain.

Le pêcheur : Et si je te demandais en plus, est-ce que tu as vraiment confiance en ce que tu me dis ?

L’homme : Bien certainement. Je te dirais que je suis absolument confiant de te dire que cela prend des connaissances, de l’expérience, etc. et que rien ne peut me ferait changer d’avis à ce sujet.

Le pêcheur : Tu vois, ceci est la vraie confiance en « Soi ». Tu ressens toute la force et la puissance de cette confiance quand tu es dans le « Soi » ou le « Je ». Ceci est la vraie confiance en « Soi » et elle augmente quand tu as décidé de changer l’angle de ton attention. Plutôt que de maintenir celle-ci sur le « Moi » qui ne fait que freiner ton ardeur et ta détermination, tu t’ouvres à la force de ce que tu es vraiment. Le « Moi » juge et anticipe les choses avec doute, alors que lorsque tu dis « Je » sais que cela prend telle ou telle chose pour faire face à ce que j’ai à faire, je les mobilise avec confiance. Tu peux maintenant reprendre ta place et avancer avec confiance dans toutes les tâches qui se présentent à toi. N’est-ce pas ce que tu souhaitais vraiment ?

L’homme : C’est absolument cela. Maintenant tout s’éclaire sur cette confiance en Soi. Je vous remercie infiniment.

Le pêcheur : Ne me remercie pas, fais juste apprécier cette capacité que nous avons tous et toutes de nous replacer au cœur du vivant, dans cette grande énergie qui provient de la confiance en son « Soi ». Celle-ci nous permet d’être en pleine possession de nos moyens et augmente l’énergie nécessaire pour réaliser ce que nous avons à faire.





 

 

 

 

jeudi 11 mai 2017

L’immobilité de la conscience en présence



La conscience ne bouge jamais. Vous n’allez pas dans des lieux différents lorsque vous êtes dans la conscience en présence. Les endroits, les événements, les gens se présentent à votre état de conscience et à l’étendue de celle-ci. Cet étendu est ce que nous pourrions nommer le champ de la conscience. Vous êtes toujours là, sans bouger, ressentant la conscience en présence, mais en même temps, complètement ouvert à ce qui est et ce qui se manifeste.


Prenons l’exemple de conduire avec sa voiture sur une autoroute. Lorsque nous nous déplaçons en voiture, la conscience ne se déplace pas. Le corps est dans la voiture, le véhicule avance, mais les autres voitures à l’avant ou à l’arrière apparaissent à la conscience, les lignes pointillées et les paysages arrivent à mesure à la conscience. Autre exemple, j’ai eu l’expérience dans ma vie de visiter plusieurs pays et même si je me déplaçais physiquement, tous ces nouveaux environnements se présentaient à ma conscience.


Il est important ici de noter que vous n’êtes pas limité à la conscience. La conscience est un état que vous ressentez tout en étant témoin de cet état, pour dire simplement, vous savez que vous êtes dans l’état de conscience. Nous pourrions dire que vous percevez cette conscience et ressentez les effets lumineux de celle-ci. Ne recherchons pas une lumière physique comme une ampoule allumée lorsqu’il est question d’effets lumineux. Ce mot sert plutôt à exprimer qu’il y a une grande clarté du monde qui nous entoure et de celui à l'intérieur de nous.


C’est comme si vous étiez calme et regardiez une fleur. Tout d’abord, vous avez conscience des formes générales de celle-ci, mais plus vous vous ouvrez et plus votre attention s’amplifie, plus les formes et les odeurs de cette fleur s’intensifient, plus les détails apparaissent dans votre champ de conscience.


Faites une autre expérience par exemple, celle de goûter une gorgée de vin. Lisez tout d’abord l’étiquette sur la bouteille et imprégnez-vous des détails descriptifs de ce vin. Ensuite, prenez-en une gorgée mais sans l’avaler. Essayer de vous ouvrir avec attention sans effort à tous les détails que vous percevez de ce vin : goût boisé, fruité, présence d’alcool, différents parfums, textures de ce liquide. Avalez cette gorgée et soyez attentif aux vapeurs qui circulent au niveau de votre nez et les subtiles traces de saveur qui demeurent dans votre bouche. Ici, nul besoin pour cet exercice d’être un expert en vin. Je vous invite plutôt à devenir un expert de votre propre ressenti. Tous ces détails, il ne faut pas les analyser avec des mots ou les décrire avec votre réflexion. Soyez seulement attentif, présent à ce qui se manifeste dans cette simple action de boire une gorgée de vin. Si vous en venez à vous séparer de la tendance à réfléchir à ce qui se passe et plutôt faire place à ressentir, vous verrez que ce qui est ressenti passe par l’ouverture et est capté par la conscience en présence. Cette ouverture élargit notre présence à ce qui est, à ce qui se présente dans les formes les plus subtiles à notre conscience. Les quelques descriptions sur la bouteille qui vous ont aider tout d’abord à identifier certains éléments de ce vin, cèdent la place à la richesse indescriptible des détails vécus par le ressenti. C’est par la conscience que ces détails apparaissent et peuvent être ressentis en soi.


La conscience elle-même n’est pas mouvement, elle est totalement disponible à ce qui se présente. Ce qui est actif, c’est l’action de calmer notre cerveau et de diriger notre attention vers cette conscience et de se placer dans une position de conscience. Ce qui est actif aussi, c’est l’énergie vivante de la saisie que nous sommes dans cet état de conscience. Nous ressentons les reliefs les plus fins, les plus précis du vivant qui se manifestent et qui sont captés par cette conscience. Dans cet état de conscience, la vie manifestée et captée par ce champs élargi peut devenir aussi pur que le cristal ou le diamant. Dans l’exemple alchimique souvent cité de Midas découvrant comment changer tout en or, nous pouvons dire qu’avec cet état de conscience en présence, tout devient pur comme de l’or.


Ceci fait émerger des expériences que nous pourrions qualifier de sommets. Certaines personnes escaladent le Mont Everest ou effectuent des activités intenses pour vivre ces états prononcés d’attention et de ressentis conscients. Ces expériences sommets sont pourtant disponibles, là, maintenant, aussitôt que vous décidez de vous placer dans un état de conscience en présence à ce qui se manifeste. Ces intenses ressentis sont des moments forts de vie. Plus nous prenons des moments de conscience en présence, plus notre vie s’enrichie et prend de l’expansion.


Les exemples précédents portaient sur la dimension physique de notre corps. Pour ce qui est du monde psychologique ou mental, nous savons que nos pensées et nos idées se déplacent dans notre tête. Elles vont et viennent sous différentes formes imagées, se projettent dans le futur ou font des retours dans le passé ou même discute sur ce qui se passe maintenant. Il y a un mouvement continuel qui bouge sans cesse. Toutes ces idées et ces pensées se présentent également à notre conscience. Comme celle-ci est immobile, tous ces mouvements intérieurs se présentent dans le champ de la conscience. Elle constate ce va et vient de ces idées et pensées qui viennent et qui s’en vont.


Se placer dans un état de conscience en présence de ces manifestations mentales est un renversement très important. Plutôt que de regarder notre vie avec ces pensées qui vont et viennent, nous sommes présents à ces mouvements et sommes capables de distance avec ceux-ci. Nous commençons à nous séparer de ce avec quoi nous regardions notre existence, c’est-à-dire par nos pensées. Nous pensions notre vie avec les idées ou les constructions mentales sur celle-ci. Maintenant, en nous plaçant dans l’état de conscience en présence de ces idées ou constructions, nous les voyons apparaître à notre conscience en ouverture et sommes témoins de leurs manifestations. Nous ressentons que nous ne sommes pas ces idées ou pensées, nous retrouvons notre propre ressenti, nous constatons par ce champ de la conscience notre monde intérieur et toutes ces histoires fabriquées dans notre cerveau.


Quand nous ajoutons la présence à la conscience, nous faisons intervenir la dimension de l’attention active, mais sans effort. Notre conscience est ouverte à ce qui se présente et nous sommes attentifs à ces phénomènes qui se déploient dans celle-ci. L’action d’être présent à la conscience et aux phénomènes nous permet d’exister par notre présence à ce qui est et ce qui se manifeste. Nous sommes là, ici et maintenant. Nous marchons libre et ouvert et découvrons toute la richesse et les reliefs qui se présentent à notre conscience immobile et présente à tout ce qui se manifeste en cette vie.



 


 


 


 


 

mardi 2 mai 2017

L’appréciation qu’on se porte à soi-même


Il n’y a pas plus grande appréciation
que celle que nous portons envers nous-mêmes !

Il est vrai que nous grandissons en cette vie avec le regard des autres. Au départ, celui de nos parents, de notre famille et de nos amis. Par la suite, ce regard s’élargit pour englober les voisins, les élèves et professeurs-res d’école, nos collègues de travail et nos employeurs. De façon variable, plusieurs personnes rencontrées sur notre chemin peuvent nous refléter des interprétations de ce qu'elles pensent que nous sommes où qualifier nos actions selon leurs propres référentiels.

Il n’est pas rare de nous identifier à ce que les autres projettent comme commentaires ou évaluations de toutes sortes sur nous. Quelques-uns vont être valorisants ou nous amener à nous améliorer et à nous dépasser alors que d’autres vont provenir d’intentions contraires, celle de dévaloriser, rabaisser, catégoriser ou décourager. Ceux et celles qui, au cours de leur cheminement existentiel, ont rencontrer des êtres significatifs qui les ont poussés vers l’avant et vers ce qu’il y a de plus positif comme regard sur eux-elles-mêmes, ont pu avoir ou développer une appréciation personnelle positive.

J’ai toutefois croisé à quelques reprises, des personnes qui avaient bâti une version d’elles-mêmes extrêmement déformée et négative.  Celle-ci provenait de ce que leur entourage immédiat ou encore des personnes en autorité leur avaient dit.  Le développement de leur personnalité s'est élaboré graduellement de fil en aiguille, petit à petit, en référence à ce regard de l’autre.  Elles en sont venues à porter lourdement sur leur dos le manteau de plomb des jugements reçus. C'est avec peine qu'elles tentent maintenant d'avancer sur leur sentier en revivant à chaque instant les douleurs des critiques gravées profondément dans leur cœur écorché. Cette lourdeur peut ainsi être traînée de la sorte depuis des dizaines et des dizaines d’années, sans savoir comment s’en défaire.

Il est une fâcheuse manie pour certains-nes de se servir de mots et de leurs énergies dévastatrices afin de diminuer, dévaloriser, contrôler ou détruire leur prochain. La grandeur des uns-unes s’érige hélas souvent sur les personnalités meurtries des autres. Comme s’il fallait ne pas avoir peur de piler sur leur tête pour se grandir à leurs dépens.

Certaines paroles peuvent être prononcées inconsciemment, sans intention malicieuse et sans connaissance des effets négatifs réels provoqués. D’autres sont cependant conscientes et visent réellement à porter préjudice à la personne visée.

Avec la venue des média-sociaux, c’est le médium qui change. L’ÉGO des uns-unes utilise ce moyen pour traîner trop facilement les autres dans la boue. Certaines armes de destruction massive de personnalités sont trop souvent utilisées telles la médisance, les insultes les plus vicieuses, l’hypocrisie, les manipulations sournoises, la mobilisation et l'encouragement à la haine pour des fins destructrices de leurs semblables. Tout ceci, fait partie malheureusement de ce qu’il y a de plus sombre dans l’être humain. Il ne faut pas se leurrer, ce sont des pratiques qui font des ravages et causent des blessures de profondeurs variables autant chez les jeunes que chez les adultes.

Il est légitime d’affirmer que la liberté d’expression s’arrête 
au moment où elle nuit ou détruit la liberté et l'intégrité des autres !

Est-il possible de pouvoir nous apprécier sans avoir à nous référer constamment à ce que les autres pensent ou ce que nous croyons qu’elles pensent de nous ? Peut-on d’autre part se défaire des idées négatives que nous portons sur nous-mêmes ?

Il n’est malheureusement pas vraiment toujours à notre portée de contrôler ce que les gens pensent ou disent. Il est certes possible d’essayer de modeler sa personnalité ou ses actions pour se fondre aux attentes et aux jugements des autres, pour leur plaire ou influencer positivement l’idée qu’ils-elles ont. Cette attitude exige cependant beaucoup d’énergie et pousse l’individu à l’ombre de lui-même.
 
Comment nous trouver nous-mêmes
si nous cédons ce que nous sommes
à l’identification que nous porte autrui ?

Il y a un moment, un temps d’arrêt où il est favorable de regarder et de prendre une distance sur ce que les autres disent ou pensent de nous. Au départ, l’autre n’a pas toutes les informations et les connaissances sur ce que nous sommes, ce que nous vivons, ce que nous devenons. Il ou elle a une perception biaisée qui peut être liée à ses propres références, interprétations et limitations. Sa manière de juger les autres peut camoufler des problèmes personnels, des complexes, des jalousies inavouées, des frustrations qu’elle vit ou a vécues, des peurs et des angoisses de perdre quelque chose et qui la pousse à jeter son fiel ou son venin sur les autres. Il est possible de se dire, si ce n’étais pas moi qui recevait ces jugements,  ce serait certainement un ou une autre qui en hériterait.

De toute façon, il ne faut pas être bien en soi-même pour ne pas voir la beauté et la grandeur en chaque Être. C’est vivre dans l’enfer que de détester ou de critiquer les autres et d’en faire une manière de vivre. Qu’elle joie et bonheur peut-il bien y avoir dans une vie quotidienne meublée de jugements, de critiques et d’actes haineux ?

Ce recul peut permettre de compatir avec les tourments que vivent les personnes dans cette situation. Ceci n'excuse pas les comportements et les paroles reçues mais peut aider à prendre de la distance envers elles.  Dans le fond, c’est un grand malheur de vivre de cette manière. J’ai déjà lu à quelque part que lorsque nous pointons un doigt vers une autre personne pour la critiquer, il y en a trois autres repliés qui pointent en notre propre direction. Nous pourrions le dire aussi de cette façon:
 
Les critiques négatives et les jugements envers les autres,
lèvent 3 fois en soi-même la peur de les recevoir.

Le grand ménage du printemps peut s’imposer à certains moments de vie ou il est nécessaire, pour sa propre santé et vitalité d’écarter des relations nuisibles pour se tourner vers certaines plus nourrissantes. Ceci peut être un moyen efficace pour la reconstruction d'une forte estime de soi-même.

Il peut être nécessaire de réagir aussi à certains moments avec affirmation, en expliquant clairement ce que nous acceptons ou non ou même en dénonçant. C’est déjà un pas vers le respect de soi et le recours à des moyens qui permettent d’indiquer nos limites. Dans des cas où il y a atteinte à notre intégrité psychologique ou physique, présence de violence ou de dangers, certaines situations de vie peuvent nécessiter le recours à des aides professionnelles (policiers, organismes de soutien en violence, psychologues, etc.). Il ne faut pas hésiter à consulter. Il en va de notre sécurité ou parfois de celle d’autres personnes.

Concernant le regard que l’on porte sur soi-même, il faut dire que la personnalité individuelle est liée à ce qui se construit en référence vers l’extérieur mais aussi à ce qui se définit de l’intérieur. Les jugements que certaines personnes se portent sur elles-mêmes peuvent être aussi et même à certains moments, plus dévastateurs que ceux qui proviennent de l'extérieur. L’autosabotage est une croyance pour l’individu de ne jamais être à la hauteur, de croire que les autres ont raison de le juger et qu’il n’a pas droit à la joie et au bonheur. On se juge alors sévèrement et sans ménagement. C’est comme se saborder soi-même et jeter l’éponge sur son propre droit à la vie.

Un moment de recul peut être approprié pour prendre une distance et faire le grand nettoyage des idées négatives que nous nous attribuons parfois. Nous avons le pouvoir de couper la route à toutes pensées chargées de jugement et de dévalorisation sur soi et les remplacer par des pensées d’encouragements positifs, de reconnaissances de nos efforts, de félicitations envers nos petites réussites au quotidien.

Dans la vie de tous les jours, plusieurs utilisent des mots qui les diminuent ou des commentaires négatifs qu'elles prononcent sur elle-même à voix haute ou dans leur tête. C'est une erreur de penser que cette manière de faire ne crée pas d'auto-blessures et de sentiments dévalorisant (dans le sens de s'enlever de la valeur). Il est bon de prendre un temps d'arrêt et de faire l'inventaire de ces mots dévalorisant en réfléchissant sur cette phrase:

L’antidote à la dévalorisation c’est de faire une diète minceur 
et d’éliminer tous nos auto-jugements.

Quand nous courcircuitons ces habitudes, nous commençons à nous porter de meilleurs égards et à nous revaloriser. Quand nous entendons la phrase courante : Prends-soin de toi ! Profitons de celle-ci pour nous porter une meilleure attention et nous faire des petits plaisirs. Baigner dans cette attitude de positif, de valorisation et de douceur peut nous permettre de se réapproprier ce que nous sommes et voulons être et de reprendre un nouvel élan vers notre joie et notre bonheur. Plutôt que d’attendre que les autres nous valorisent, faisons-le nous-mêmes, par nous-mêmes et pour nous-mêmes.

Oui, il est bien vrai qu’il n’y a pas plus grande appréciation
que celle que nous portons envers nous-mêmes.

Recommençons à nous aimer pour ce que nous sommes et à nous apprécier à chaque jour.

Notre vie en vaut bien le coup ! : )
 

 

 

 

 

 

 

L’état d’émerveillement

L’homme : Je vous ai entendu parler de merveilleux à quelques reprises. Pouvez-vous m’en dire plus sur ce que vous entendez par émerv...