Le grand savoir est le
savoir de l’Être. C’est ce qui répond à toute question qu’on se pose, à tous
les choix qu’on doit faire. Ce qui est déroutant dans la vie, c’est que nous
posons rarement la question que nous avons à l’Être en soi. Nous essayons le
plus souvent de répondre à nos dilemmes en effectuant des calculs rationnels,
en mettant côte à côte des côtés positifs ou négatifs. Mais le plus souvent,
nous choisissons ou répondons avec notre tête plutôt qu’avec notre Être.
L’Être en soi connaît
toujours les réponses à nos questions. Il est d’une clarté impensable pour la
tête. Il est un ressenti avec toute l’énergie qui est dans notre existence.
Pour pouvoir percevoir la clarté de sa réponse, il faut être en contact avec
lui. Ceci nécessite de faire taire toutes les pensées, rationnelles ou non. Une
fois ces nuages dissipés, nous pouvons percevoir sa clarté étincelante.
Nous sommes constamment
dans le brouillard des pensées et nous interprétons ce qui nous entoure par le
filtre de cette brume épaisse. Si je fais ceci et que l’autre fait ceci, nous
marchons comme des zombis. Alors comment pouvons-nous entrer en contact avec
cet Être et percevoir que c’est effectivement lui, ou si on veut nous-mêmes, qui
répond à la question ?
Tout d’abord, quand nous
posons une question à l’intérieur de soi, il faut être dans un endroit calme,
propice à pouvoir faire taire ces pensées dans notre tête. Après quelques
respirations profondes et de calme, il faut balayer toutes les idées qui sont
la cause de réflexions, de tensions intérieures, qui sont rattachées à des
craintes, des angoisses, des manifestations physiques (contractions, mouvements
du corps). Si nous ne pouvons pas être dans un endroit calme, il faut être
conscient de se retirer et ne pas répondre spontanément sans avoir interrogé
l’Être en soi.
Il est certain que nous
pouvons répondre par l’Être, mais seulement si nous sommes calmes et étanches à
ne pas laisser entrer le stress des autres ou même nos propres pensées
intérieures qui peuvent nuire au contact de l’Être. Si nous sommes suffisamment calmes, même dans
des contextes de surstimulation, nous pouvons répondre par l’Être à ce moment.
Maintenant, si la réponse
crée une énergie au niveau de la tête, que notre visage exprime la réflexion et
que notre corps se met en mouvement en lien avec cette réflexion, c’est une
certitude que ce n’est pas une réponse qui vient de l’Être intérieur. Si par
contre, l’énergie qui répond vient de l’espace du cœur et qu’elle irradie tout
le corps et qu’en même temps nous ressentons un grand calme intérieur, c’est
que nous sommes directement connectés à cet Être. Nous sommes en contact direct
avec Soi-même au-delà de la pensée. Nous sommes dans la zone lumineuse
intérieure et ceci peut même se percevoir à l’extérieur. La confiance de la
réponse est totale et elle inspire le corps et lui donne une telle luminosité
que ceci se transmet à certaines personnes sensibles à cette énergie.
Quand par exemple je me
demande si je dois acheter une maison, il y a plusieurs idées et pensées qui
vont émerger en moi. Certaines vont provenir de ma tête et d’autres qui vont
venir de l’Être. Tel un nuage de poussière qu’on fait voler dans les airs, les
particules les plus lourdes vont se déposer plus rapidement au sol. Les idées
qui viennent de l’Être ont plus de consistance et une force énergétique plus
dense que toutes les autres idées qui s’éparpillent dans l’espace. Est-ce que
je vais avoir assez d’argent ? Est-ce le bon temps pour acheter ? Et s’il y
avait une crise ?
Certains parlent de bruits
incessants dans la tête, la tempête des idées qui se bousculent en soi. Tout
ceci ne peut qu’avoir pour résultat de se perdre dans des énergies inutiles.
Certains parlent de la petite voix intérieure qui nous répond. Je l’appellerais
plutôt la Grande Voix intérieure. Si elle semble petite, c’est qu’on
l’entend à peine à travers ce cafouillis d’idées de toutes sortes. Plus nous
dissipons les idées et plus elle s’élève en forme et en volume. Plus elle
devient immense, telle la pleine lune dans un beau ciel étoilé.
Quand nous
posons notre question et que nous sommes comme un lac calme, les paroles
intérieures deviennent très claires et c’est comme si nous avions une
conversation avec ce grand Sage, celui ou celle qui sait, celui ou celle
qui possède le grand Savoir de notre âme. Ce Maître intérieur qui nous pave la
voie à nos décisions de vie, c’est ce Soi en nous, c’est Dieu en nous. Ceci
nous permet de savoir que nous avons toujours avec nous ce guide intérieur sur
lequel nous pouvons compter, l’Être de lumière.
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