jeudi 1 décembre 2016

La mort, cette grande libératrice du vivant


Est-ce qu’il y a un sujet plus lugubre que la mort ? Est-ce qu’il y a un sujet que nous voulons contourner autant que la mort ? Non la mort est un sujet tabou, sans aucun intérêt pour bien des personnes. Quand nous y seront rendu peut-être que nous nous n’y intéresserons un peu ou même pas du tout. Parlez-moi d’autre chose que de la mort…SVP ! Sinon, je ne vous écouterai pas du tout ! J’ai bien autre chose à faire que de parler de la mort ! J’ai peur de la mort et de la maladie qui conduit à la mort ! Pourquoi donc voulez-vous m’entretenir à ce propos ?

Je vais essayer tout de même un peu de présenter les avantages de parler de la mort et d’y réfléchir pour notre vie. Pour plusieurs personnes sur le seuil de la mort, toutes les souffrances passées, tous les tourments qui n’ont cessé de la torturer, tout ceci s’évanouit dans un grand lâcher-prise. Non pas un lâcher-prise obligé, mais plutôt une prise de conscience d’un grand détachement, d’une grande liberté d’existence sans mobilisation d’énergie quelconque. C’est également la libération du sentiment de moi, ou en d’autres mots l’identification à la personnalité. Ces attachements deviennent futiles, sans aucune importance.
 

Cette prise de conscience se fait malheureusement tard dans notre vie. Pourquoi donc attendons-nous si tardivement pour découvrir cette possibilité du vivant à s’ouvrir à cette grande liberté sans entrave.

Est-ce possible de s’éveiller plus tôt. Bien certainement ! Le simple fait de constater que notre vie a une durée limitée et que de toute façon nous allons arriver tôt ou tard à notre mort devrait nous aider à relativiser tout ce qui nous arrive en cette vie. Nous pouvons accéder dès maintenant à cette conscience qui amène vers la paix intérieure.  

Aussi bien nous servir de cette réalité comme d’un levier pour vivre plus intensément notre vie. Plusieurs personnes qui ont frôlé la mort ou ont témoigné avoir vécu un retour d’une mort imminente, ont témoigné qu’elles ne voyaient plus la vie de la même façon. Les préoccupations qui avaient beaucoup d’importance auparavant n’en a tout simplement plus. Certaines vont dire : Je veux prendre attention à chaque seconde de ma vie et vivre pleinement. La mort ne me fait plus peur, car j’ai redécouvert l’amour de la vie. Ceci devrait être porteur de grandes réflexions sur ce qui a vraiment de l’importance et sur ce qui n’en a pas vraiment.

La mort peut devenir une grande amie qui nous permet de voir notre vie différemment, comme plus importante et plus riche. Oui, la mort vue à partir de cet angle peut se révéler sous une autre couleur et une autre forme. Plutôt que d’être noire et représentée comme la grande faucheuse qui nous fait peur, elle se révèle maintenant comme une belle lumière blanche du vivant et sous la forme de l’Amour bienveillant de la Vie qui se libère de ses entraves.
 

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