jeudi 26 janvier 2017

La vie te parle...sais-tu l'entendre ?


La vie sait ce que ta tête ne sait pas. Mais sois certain-ne qu'elle parle suffisamment fort dans ton cœur pour que tu finisses par l'entendre.

J'ai composé cette phrase pour te permettre de prendre un temps d'arrêt. Pour te permettre d'être attentif-ve non pas seulement aux mots de cette phrase, mais surtout aux vibrations de ton coeur. Quand tu te questionneras sur la direction à prendre dans ta vie, quand tu seras à la recherche de ce que tu voudrais faire, de ce qui a vraiment du sens pour toi, fais le calme autour de toi et en toi, lis cette phrase et centre toi sur ce que ton coeur te dit. 

La vie va te parler avec Amour, Tendresse et Respect. Elle va te révéler les merveilleux messages de ce qui te fais le plus fortement vibrer et ce qui peut te rendre heureux-se. Tout ceci, tu ne le trouveras pas en regardant à l'extérieur de toi, mais en t'adressant directement au centre de toi-même, à ce qui te rends le plus vivant. Alors tu sauras que tes prochains pas seront imprégnés de ce que tu es.

 

samedi 21 janvier 2017

Mettre la patience au cœur de sa vie

Les réactions conditionnées ou autoconditionnées d’impatience sont rattachées à nos attentes et nos besoins non comblés. Quand les choses ne vont pas comme nous nous l’attendons, nous réagissons parfois avec soupir, légère tension ou encore avec violence envers soi ou envers les autres. Nous utilisons souvent la comparaison entre ce que l’autre dit ou fait et ce que nous croyons dire ou faire de mieux que lui. Nous vivons constamment dans cette dualité de ce qui devrait être.

Quand il y a une rupture entre ce que nous aimerions qui soit et ce qui est réellement, nous réagissons. Bref, nous sommes constamment en réaction. Une réaction est une action opposée à une autre. Nous nous opposons aux actions des autres qui ne font pas notre affaire. Cette opposition génère de l’énergie qui n’est pas toujours positive ou nourrissante. Elle fait souvent naître des actions chargées de soucis ou d’insatisfactions.

Devons-nous alors être impassibles, immobiles, sans vie, sans saveur devant ce qui se présente dans notre vie? Pour plusieurs, l’impatience est une réaction normale et tout à fait humaine. Pour d’autres, il est impossible de vivre sans nos réactions d’impatience. Ils y voient même des réactions qui peuvent faire avancer les choses et à cet égard, elles sont pour eux, tout à fait positives. Dans ce sens, certains diront : nous ne pouvons pas permettre à la réalité de s’imposer toujours et de toutes les façons! Il est important que nous ayons des jugements sur les choses, que nous nous positionnons, que nous affirmons qui nous sommes face aux événements et aux actions des autres! N’est-ce pas de cette façon que nous témoignons de notre personnalité, de ce qui nous caractérise, de ce qui fait notre individualité en affirmation ?

Le problème n’est pas de réagir ou d’avoir des réactions d’impatience à certains moments. De toute façon, nous allons continuer à réagir à notre environnement interne ou externe, c’est le propre de nos mécanismes mentaux intégrés de longue date. Il y a problème quand nous vivons dans l’impatience au quotidien. Quand tout devient sombre et quand nous ne sommes jamais contents de ce qui est. Quand l’impatience devient nuisible à nous ou aux autres et qu’il s’en suit un vidage d’énergies et de vitalité.

Plutôt que d’être en réaction normale de temps à autre, l’impatience peut devenir un mode de vie, une attitude qui nie ou rejette sans cesse la réalité, en lutte continuelle. Elle peut devenir un trait de notre personnalité qui se manifeste autant quand nous sommes seuls que lorsque nous sommes en relation avec autrui. Elle peut devenir un véritable poison qui coule dans nos veines. Elle peut gruger petit à petit et assombrir notre joie de vivre et nuire grandement dans nos relations avec les autres personnes que nous croisons.

Nous pouvons penser que l’impatience est une force qui nous fait réagir avec énergie. Elle s’avère toutefois souvent une faiblesse devant les événements. Elle se nourrit d’actes précipités, d’anxiété, de stress et nous entraîne dans des sentiers émotionnels et physiques destructeurs. Qui n’a jamais entendu parler de la rage au volant causée par des réactions d’impatiences. Les conséquences peuvent se limiter à des klaxonnements, des cris, mais elle peut aussi entraîner des malaises aux autres occupants, des bagarres et même des accidents. Combien de relations amoureuses, d’amitié ou familiales ont été affectées, sinon ruinées par ces manifestations d’actes d’impatience.

Nous le savons, le contraire de l’impatience est la patience. Quelle est donc cette patience ? Nous pouvons dire que la patience est d’abord une tolérance à ce qui est et l’acception de ce qui se présente à soi. La patience est la résonnance du calme intérieur. Le calme n’est jamais réactif par rapport à des manifestations internes ou externes. Le calme intérieur regarde ou prend acte de ce qui est et de ce qui se manifeste.

Nous avons deux attitudes possibles face à ce qui se présente : soit y réagir par abandon, impuissance et impatience ou plutôt avoir une attitude de patience active. Nos réactions d’abandon à ce qui est viennent parfois de la non-acceptation ou de la perception que ce qui se manifeste est trop difficile à envisager ou à surmonter. Tout ceci nous apparaît être trop éloigné par rapport à ce que nous aimerions ou voudrions qui soit. Par l’abandon et le sentiment d’impuissance, nous cédons et devenons les victimes de ce qui se manifeste. Par l’impatience, nous ressentons un sentiment d’agression et devenons intolérants à ce qui se présente. Nous réagissons ainsi à partir de l’état émotif qui se crée et les actions qui s’en suivent sont dominées par cet état.

Par contre, l’attitude de patience active est un positionnement qui prend d’abord acte de ce qui est, mais sans tension. Nous pouvons considérer les faits pour ce qu’ils sont simplement. Par exemple, la voiture en avant de moi roule à une vitesse très lente. Nous pouvons du même coup considérer les réactions de pensées et d’émotions qui émergent en nous. Par exemple : je vais être en retard, pourquoi il ne roule pas plus vite, ça m’agresse, je vais lui klaxonner, etc. Comme nous voyons ces idées se manifester et la colère monter graduellement, nous pouvons prendre un temps d’arrêt et éviter d’entrer dans la spirale d’actions impatientes. Quelques questions pourraient venir relativiser la situation :

  • et si la personne devant moi était une personne âgée dont les facultés sont un peu diminuées ? Ne serais-je pas âgé moi aussi dans le futur ?
  • et si la personne vivait une situation de couple difficile ou en rupture et qu’elle était inattentive à sa vitesse, car trop prise par les tourments ou la tristesse qui l’assaillent ?
  • et si la personne avait des problèmes financiers ou avec son travail et qu’elle était distraite par tout ce qui la perturbe présentement ?
  • et si la personne commençait à conduire et qu’elle était un peu nerveuse d’aller plus vite ?
  • et si la personne était tout simplement inattentive comme cela peut m’arriver à moi à certains moments ?

Cet exemple porte sur la circulation, mais je vous laisse faire l’inventaire des situations ou des actes provenant des autres personnes provoquant en vous des états d’impatience.

Je terminerai en disant que nous ne pouvons pas changer tout ce qui se manifeste dans notre vie. Nous n’avons pas le contrôle sur tout ce qui se présente. Là où nous avons le contrôle, c’est dans notre choix de perdurer dans nos attitudes d’impatience ou plutôt de mobiliser la patience au cœur de notre vie. Nous avons le pouvoir de désamorcer ces réactions impatientes avant qu’elles prennent la forme d’actes autodestructeurs ou hétérodestructeurs.

La patience du calme intérieur est une pleine ouverture à ce qui se présente. Sans jugement, sans séparation, sans opposition. Nous laissons au manifeste sa pleine liberté de se dire et nous retrouvons en même temps notre propre liberté. Cette liberté du non-attachement au jugement sur ce qui est et de ses effets pernicieux. Vive dans la patience nous ouvre les portes du cœur, car ceci permet aux choses, aux événements et aux personnes d’être ce qu’elles sont et à nous d’être plus pleinement vivant.





Réaliser que j’ai un parcours de vie unique


J’ai des goûts qui m’appartiennent. J’ai une histoire de vie qui est particulière à moi-même. Il n’y a personne qui a vécu cette histoire qui est la mienne. J’ai la voie qui s’est tracée durant ma vie, celle que je trace et celle que je tracerai. Je suis porteur de cette histoire que m’est tout à fait personnelle. Qui a eu ses bons moments et ses mauvais moments, ses bons choix comme ses moins bons, ses bonnes conséquences comme ses moins bonnes. Tout ceci fait partie de mon bagage de vie, de mes expériences et de mes apprentissages.

Je suis le témoin de cette route unique de vie. Nous aurons beau interpréter ma vie de toutes les manières possibles, je suis le seul à avoir ce vécu. Ceci est très important à saisir, car ça me permet de faire la paix et être en harmonie avec ce que j’ai vécu. Plutôt que de me positionner en résistance et mobiliser toutes sortes de pensées négatives ou positives au sujet de ma vie, je laisse place à la reconnaissance, au retour sur mes choix, à l’acceptation et au pardon à moi-même et aux autres. Ainsi, je ne nourris plus dans ma tête de perturbations à mon sujet.

La reconnaissance, le retour sur mes choix, l’acceptation de mon vécu et le pardon permettent un adoucissement et même un relâchement des tensions qui peuvent survenir en moi. La reconnaissance est l’action de voir ce qui a été fait et de percevoir certaines conséquences qui en ont résulté. Mes choix se sont faits sans toujours avoir conscience des impacts de ceux-ci ou par ignorance de ma part. Parfois, ils se sont fait par faiblesse ou en suivant des pensées et des désirs égotiques constructifs ou nuisibles aux autres et certaines fois à moi-même. Les choix actuels devraient tenir compte des apprentissages qui, avec la distance, me permettent de faire ou ne pas refaire certains choix déjà réalisés. Par l’acceptation, je prends acte de ce qui a été fait et ne résiste plus à nier ou à justifier par toutes sortes de faux fuyants qu’ils se sont réellement produits. Je laisse ainsi tomber tout attachement tensionnel négatif envers ceux-ci. Finalement, le pardon est une demande qui peut être faite (en soi-même ou en présence avec l’autre) à celui ou celle qui a été affecté par nos actions. Nous demandons à l’autre de tenir compte que nous sommes au fait du tort que nous lui avons causé et que nous sommes navrés d’avoir faits ces actions. C’est également un pardon envers nous-mêmes d’avoir agi dans une mauvaise direction, d’avoir créé ces perturbations en nous et nous nous engageons à ne plus répéter ces actes.

Une fois cette séquence réalisée, je laisse maintenant place au flot de mes énergies vitales se déployer sans blocages mentaux, émotionnels et physiques. J’agis directement pour faire diminuer la redondance des pensées nuisibles qui paralysent mes actions actuelles et celles qui vont se produire par la suite. C’est un grand ménage énergétique qui en résulte.

Mon parcours de vie se crée aussi par les choix que je fais maintenant et que je ferai par la suite. Mes choix de vie se réalisent en tenant compte de mes aspirations, de ce que je crois être bon pour moi et pour les personnes que je croise sur mon chemin. Ils se déploient en lien avec les opportunités et les contraintes que je rencontre. Ils sont uniques, car personne ne fait face aux mêmes réalités que les miennes. Je prends mes décisions à travers le continuum qui fait partie de mon chemin de vie. Je ne suis pas comme les autres, je n’ai pas les mêmes pensées, sentiments et émotions qui m’habitent, car je suis différent et j’ai une vie différente. Plutôt que de me fondre dans la masse et d’essayer de me dire qu’il faut que j’adopte mes comportements toujours en fonction de ce qui fait du sens pour la vie des autres, je dois tenir compte de tout ce qui caractérise la particularité de mon parcours de vie qui m’est unique. Certes, je peux prendre les suggestions et idées des autres et respecter les exigences des normes et des valeurs de ma société, car je ne suis pas seul, mais je vis en relations. Cependant, je ne dois pas nier pour autant les particularités qui rendent mon parcours de vie unique.

Si je réalise que mon parcours de vie est unique, cela veut dire que je peux vivre pleinement ma propre vie avec mes choix et mes décisions. Je peux me permettre d’être plus attentif à ce qui me fait de la peine, ce qui me fait rire, ce qui m’éblouit, ce qui me stimule, ce que je veux exprimer et réaliser. Je peux arrêter d’effectuer toutes ces choses en fonction de plaire aux gens en me niant moi-même. Je peux enfin m’exprimer au grand jour. Réaliser l’unicité de son parcours, c’est se permettre de reprendre sa place au centre de sa propre vie.
 


 

 

mercredi 4 janvier 2017

Renaître de son mental


Le mental est très subtil et en même temps, il possède un pouvoir envahissant. Il peut en arriver à prendre toute la place. En fait, il prend la place que nous voulons bien lui donner. Le problème c’est que nous nous rendons rarement compte qu’il s’est installé confortablement en nous et que nous lui avons cédé le volant de notre vie. Ce qui nous arrive dans la vie : succès, échecs, deuils, problèmes économiques ou de santé, se trouvent très souvent pris dans le filet de nos interprétations, de nos explications et de nos réactions descriptives élaborées par nos mécanismes mentaux. De plus, aussitôt que le filtre mental se déploie, les réactions émotives se manifestent et nous entraînent dans toutes sortes de courants ou tensions énergétiques. Celles-ci peuvent sembler nous vivifier à certains moments, mais dans d’autre, elles nous épuisent. Dans le pire des cas, nous pouvons vivre un véritable vidage de nos énergies vitales. Les conséquences les plus négatives peuvent se manifester par des phases dépressives, la perte de sens, le sentiment de vide intérieur et même le suicide pour certaines personnes. Les peurs et angoisses incontrôlées, les anticipations de toutes sortes, les raisonnements criblés d’erreurs et de pensées infondées, sont souvent le lot de nos mécanismes mentaux.

Cette machine mentale qui s’actualise par les descriptions et les jugements sur ce que nous vivons et sur ce à quoi nous avons à faire face est cependant très utile à plusieurs occasions. Elle nous permet de mobiliser les ressources nécessaires en contexte de menace ou pour faire de multiples choix fonctionnels au quotidien. Mais elle possède aussi un côté beaucoup plus sombre qui peut se dérégler à tout moment.

Bien que plusieurs croient être identifiés à leurs mécanismes mentaux (ils pensent être ce qu’ils pensent, ce qu’ils jugent, ce qu’ils comprennent ou interprètent), ils sont cependant séparés de leur mental sans le savoir. Le fait de ne pas être conscient de cette séparation (qui est pourtant là) fait en sorte qu’ils se retrouvent ballottés par le mental qui s’est incarné en eux comme un maître du logis. Notre joie intérieure est disponible en tout temps, mais elle est obscurcie par le mur du mental et par les réactions émotionnelles et corporelles qui lui sont rattachées.

Renaître de son mental se réalise toutes les fois que nous prenons conscience de la présence de ces mécanismes mentaux et du même coup, nous restons centrés dans l’énergie vivante qui nous nourrit. Renaître, car oui nous naissons au moment de prendre vie sur cette terre, mais nous mourrons constamment à cette énergie vivante à toutes les fois que nous nous laissons entraîner dans le flot des conditionnements et autoconditionnements mentaux. Nous croyons être en vie, mais nous sommes à l’ombre de nous-mêmes, à l’ombre de nos mécanismes mentaux.

Renaître, c’est faire l’effort de sortir d’une dimension pour entrer dans une autre. Comme nous mourrons à l’emprise du mental, nous renaissons à nous-mêmes, à l’énergie de notre vie. Il est essentiel de faire cette renaissance pour éviter de vivre comme des zombies marchant sans arrêt dans diverses directions imposées par le mental. Oui les mécanismes mentaux sont une composante de l’être humain, mais celui-ci doit reprendre Sa place et redonner au mental la place qui lui revient sans tomber sous sa dépendance et sans en devenir son esclave.

La vraie saveur de la vie, les vraies couleurs et les vraies sensations sont dépourvues de toutes références interprétées par le mental. Le contact direct sans filtre permet d’avoir accès à ce qui nourrit véritablement l’âme. Tel un bébé prenant directement contact avec ce qui l’entoure, nous pouvons renaître à chaque instant. Nous pouvons ainsi prendre place au merveilleux buffet de la vie et avoir accès à la plénitude et à la générosité du vivant.





Je suis derrière les illusions



L’homme s’adresse à nouveau au pêcheur : Que fais-tu ?

Le pêcheur : Je regarde ce qui bouge en moi !

L’homme : Que veux-tu dire ce qui bouge ?

Le pêcheur : Tout ce mouvement…tous ces mots pêle-mêle…tout ce qui tente de me faire peur de dangers qui n’existent pas…tout ce vacarme de pensées… Ne vois-tu pas tout ceci qui bouge en toi ?

L’homme : Attends…ouais, je perçois bien quelques idées…est-ce que c’est de ça qu’il est question ?

Le pêcheur : Oui oui…mais en plus, est-ce que tu ressens les vibrations de ces idées ?

L’homme : …on dirait que lorsque je pense à mon futur, à ma mort par exemple, je ressens une boule dans le ventre…attends…j’ai beaucoup d’autres idées qui viennent...et bien c’est...attends, attends…j’ai de plus en plus peur…j’ai de la misère à respirer…je n’arrive plus à t’écouter, je suis trop préoccupé à ce qui se passe dans ma tête. J’ai toutes les mains moites, j’ai le souffle court…j’aurais envie de me sauver de ce que ça provoque en moi…que dois-je faire…s’il vous plait…aide-moi, aide-moi, je t’en prie…je n’en peux plus…

Le pêcheur : Écoute, écoute, calme-toi…dis-moi, qui vit toutes ces choses en toi ?

L’homme : Que veux-tu dire ?

Le pêcheur : Qui perçoit ces idées sur le futur ?

L’homme : Et bien, c’est moi !

Le pêcheur : Lorsque tu dis c’est moi, est-ce que celui qui parle est différent de toutes ces idées qui se manifestent ?

L’homme : Attends…oui…je crois que oui…ce ne sont que des idées qui vont et qui viennent…je les vois arriver et partir…je crois que je suis différent de ces idées…

Le pêcheur : Lorsque que tu dis c’est moi, est-ce que celui qui parle est différent des émotions de peurs et d’angoisses qui se manifestent ?

L’homme : Attends…oui…et même les sueurs sur mon front sont différentes de qui les constatent.

Le pêcheur : Tu vois, toutes ces manifestations dans ta tête, ce sont des illusions !

L’homme : Tu veux dire que je me suis affolé pour absolument rien ? Que tout ceci est un scénario…comme un film qui se joue dans ma tête ?

Le pêcheur : Oui…et ceci se manifeste ainsi depuis déjà plusieurs années, et aussi à tout moment.

L’homme : Au secours ! Je suis piégé par toutes ces illusions…est-ce qu’il y a un moyen de me sortir de cette folie…de tout ceci qui passe et repasse sans cesse dans ma tête et qui m’affecte dans les émotions et sentiments que je ressens, jusque dans mon corps qui en expose les effets ?

Le pêcheur : Qu’en penses-tu … en percevant que tu n’es pas ces idées, ces pensées et ces émotions, tu peux ainsi t’en détacher… À partir de maintenant, ta vie vient de changer, car tu peux séparer ce qui est ta vraie nature, de celle illusoire dans laquelle tu étais piégée. Tu peux faire le calme en toi dans les moments de panique et de stress en regardant simplement ces idées et émotions se manifester sans t’y accrocher…tout simplement en demeurant dans la présence de celui qui perçoit ce qui se manifeste, celui qui voit, celui qui ressent, celui qui Est.

L’homme : Tu vois les larmes sur mes joues, elles coulent à partir du fleuve de ma vie…c’est comme si je revivais à nouveau…mon ami, je te remercie de m’avoir tenu la main pour m’aider à retourner vers moi-même.

Le pêcheur : Je suis et serai toujours là pour te ramener à toi-même.



Le vivant qui est en moi

Je suis vivant !
Qu’est-ce que la vie ?
Qu’est-ce qui vit en moi ?
Quelle est cette énergie de vie ?
Mais qu’est-ce qui est vivant en moi ?

Il y a la perception de la vie et il y a la vie elle-même. La perception de la vie c’est tout ce que j’essaie d’expliquer sur cette vie, tout ce qui passe par le discours sur la vie. La vie c’est ceci ou cela ! Elle a un sens lorsqu’elle contient ceci ou cela !

La vie se retrouve ainsi compartimentée, comme découpée par les limites du langage et des représentations. Elle est encadrée par des critères et enfermée dans le mental humain. Les descriptions et les explications ne sont pourtant que de pâles décalques que nous tentons d’appliquer à la vie. Ceci, afin qu’elle nous apparaisse plus compréhensible et nous donne l’illusion que nous pouvons la saisir et la prendre en main. Trop rattachée au sens, celle-ci ne semble pas avoir de raison d’être si nous ne trouvons pas de sens à notre vie. Est-ce que j’ai fait une bonne vie ou non ? Qu’est-ce que je dois faire pour que ma vie vaille la peine d’être vécue ?

La vie ne s’explique pas seulement par le mental. Plus nous essayons de l’expliquer, plus nous nous éloignons de son essence réelle. Le mental humain dénature le vivant. Regardez un enfant jouer avec plaisir, est-ce qu’il a besoin de savoir si sa vie a du sens ou non ? Absolument pas. Sa vie se déroule directement, avec intensité et joie, sans mobiliser quelque description quelconque.

La vie ne peut pas se limiter seulement à ces concepts et à ces modes explicatifs. Au-delà de ces pensées déformantes, il y a la présence à cette vie ou à ce qui vit en nous. La présence à cette vie passe par le ressenti de ce vivant, par un contact pur et sans obstacle.

Il est difficile de décrire le ressenti par des mots, mais essayons tout de même. Le ressenti ne passe pas par des formulations ou des explications provenant de notre tête ou de la tête des autres. Il est souvent masqué par l’inattention créée par le brouhaha des pensées, des sentiments et des émotions. Le ressenti peut émerger lorsque nous calmons notre esprit qui vagabonde et que nous nous centrons directement dans ce qui est.

Le ressenti du vivant est un contact direct et vibrant, en pleine ouverture à ce qui est. C’est une conscience en présence. Nous pouvons ressentir dans tout notre corps une grande énergie vibratoire qui nous fait constater ce vivant qui est en nous. Le ressenti se manifeste aussi comme une grande lumière qui élimine les ombres créées par le mental (les pensées sur notre vie ou ce que nous sommes en cette vie) et fait apparaître les reliefs subtils de la grande beauté du vivant.

L’existant, le vivant en moi, passe aussi par le plein détachement de la référence à un moi construit dans ma tête. Le moi est une représentation d’une personne que j’imagine être et que je tente de décrire. Je ne suis pas cette personne lorsque je suis directement dans le cœur du vivant. Je n’ai plus d’identité qui me définit. Je suis là, directement. Je ne suis pas en référence à la vie ou en interprétation de la vie, je suis la vie elle-même en pleine existence. Le ressenti direct du vivant n’est pas illusoire, il n’est pas en représentation. L’illusion est de croire que ce qui vit en nous doit être analysé à la vue d’une position subjective que nous avons par rapport à notre vie et des différents contextes de vie qui nous affectent.

Vivre dans le ressenti de la vie est très nourrissant. Nul besoin d’avoir atteint tel ou tel objectif de vie pour donner une valeur à cette vie. La vie n’a aucune valeur mentale, elle est tout simplement. Nous perdons contact avec l’essence du vivant quand nous nous éloignons de l’intensité vibratoire de vivre directement dans l’existant. Tous les critères qui nous définissent collectivement ou personnellement éclatent en millions de miettes lorsque nous sommes en contact avec la puissance du ressenti direct avec le vivant en nous. Beau ou moins beau, malade ou non, infirme ou non, pauvre ou riche et tous les autres critères qui nous définissent ou définissent notre vie n’ont plus aucune portée. Seuls le ressenti direct avec le vivant et les vibrations du vivant demeurent. Nous pouvons ainsi entrer dans une dimension divine, dans une forme d'Amour en contact direct avec la vie.

Nous avons souvent tendance à dire que la grande justice de la vie est la mort. Je ne suis pas en accord avec cette orientation. Ceci enlève à mon avis toute la puissance du vivant. Je dirais plutôt que la grande justice en ce monde, c’est pour toutes et tous d’avoir accès à cette force vivante qui est en nous, à ce contact direct et nourrissant de la Vie.



L’état d’émerveillement

L’homme : Je vous ai entendu parler de merveilleux à quelques reprises. Pouvez-vous m’en dire plus sur ce que vous entendez par émerv...